O beauté sans seconde,
Seule semblable à toi,
Soleil pour tout le monde
Mais comète pour moi.
De ces lèvres écloses
On découvre en riant
Sous des feuilles de rose
Des perles d'Orient.
Ces beaux sourcils d'ébène
Semblent porter le deuil
De ceux que l'inhumaine
A mis dans le cercueil.
Pour soulager ma flamme,
Amour ferait bien mieux
S'il était dans ton ame
Comme il est dans tes yeux.
Dieux ! que la terre est belle
Depuis que le soleil
A pris pour l'amour d'elle
Son visage vermeil.
Là haut, dans ce bocage,
On entend chaque jour,
Le rossignol sauvage
Se plaindre de l'amour.
Quittez la fleur d'orange,
Agréables zéphyrs,
Et portez à mon ange
Quelqu'un de mes soupirs.
Quand je chante à ma dame
Quelque air de ma façon,
Elle oublie ma flamme,
Et retient la chanson.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012