Père des fleurs dont la terre se pare
Quand l'amoureux zéphyr a fondu les glaçons,
Le teint de ma
Phylis a l'éclat bien plus rare
Que tes odorantes moissons,
Quelque fleur que l'on lui compare.
Printemps, pour embellir tes roses et tes lis,
Imite le teint de
Phylis.
Du lion enflammé l'étoile étincelante
S'en va bientôt flétrir tes fleurs,
Et sur leur tige languissante
Ternir les plus vives couleurs ;
Mais, ni de l'horrible froidure
Les brûlantes fureurs,
Ni l'ardent été l'insupportable injure
N'oseraient violer sur le teint de
Phylis
L'éternelle fraîcheur des roses et des lis.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012