Poèmes

Un Réel En Voix Sur Nos Seuil

par Alain Minod

La moisson boit fertile aux lèvres : le silence
Un maçon voit ville pour sevrer tous ses murs
Il perd en voix raison intrépide et s'élance
Comme en prison qu'il voit – pour broyer vide impur

Pour quelle misère telle embellie en mal ?
Il brûle en son désert – méli-mélo fatal :
Son bruit au poing serrant sa truelle légère
Et tout scellant en coin perd son – fil et équerre

Toi ! Maçonne mesure et ne tonne futur
Pour liens qui assurent en sonnant cette trame
Qui vient – belle allure – en entame de tes murs
Se tait ainsi le pur qui se donne à ton âme

Et pour une fiction jamais plus ne te perds
Alors que dans l'action tu clames la présence
Ciel et terre trouvent l'abîme de tes sens
Perçois soleil poncer en blanc les murs de pierre

Tu veilles enfoncé dans le trafic de ville
Où fil à soie raye rue d'impure lumière
Réel en seuils se rince animé par poussière
Voix-treuil pincent l'aimée : la musique nubile

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top