Mémoire de neige
Qui fond avec le temps
Paysage d'eau
Qui sèche au fil des heures
Le corps n'est que brume
Où se creuse l'hiver
Arbre sec
Vieux sarment
Noueux de tant de routes
Pourtant
La sculpture des jours
A patiné sa parole
Lustré son cœur de mille joies
Et laissé dans ses yeux
Cet éclat du bonheur
Qui le nourrit
À pas comptés mais sûrs
Serait-il sage
Qui veut le croire ne sait rien
C'est un homme ordinaire
Ni source ni fleuve
Tout juste un petit ru
Qui refuse de s'assécher
2017-08