Embusquées dans mes tripes
Mes fureurs primaires
Le temps des loups
Mes jalousies féroces
Et mes déserts
Tapies dans mes pensées
Mes méchantes humeurs
Ma gueule de travers
Mes prisons mes oubliettes
Et mon air de catin
Pour charmer les saisons
Ô ce couteau
Mes mains ne tremblent pas
Je suis la bête immonde
Le piège où je me perds
Je viens du fond des âges
Des abymes du temps
Poètes des étoiles
Geôliers de mes vils instincts
Jetez les clés dans un trou noir
Au baume des mots massez ma tête
Semez des fleurs dans mon jardin
Que mon regard s'allume
Aux soirs que l'on partage
À l'innocence d'un baiser
À la fraîche rosée sur la soif des prés
Aux grandioses couchants qui gonflent les collines
Et tes seins bonobos
Pour me réconcilier dans l'apogée des siècles
Au seul plaisir d'être
2017-08