Poèmes

Tu es parti

par Guy Rancourt

Si mes larmes pouvaient ériger une grande passerelle
et ma mémoire tracer une avenue royale,
mes pas dans tes pas suivraient le même chemin
qui mène au Ciel.

Si mes pleurs pouvaient construire une voie impériale
et mes peines bâtir une tour géante,
mes pas dans tes pas escaladeraient la même route
qui mène au Paradis.

Tu es parti seul,
me laissant seule
dans un sentier qui débouche nulle part,
dans une maison déserte et vide,
sans aucune trace de ta présence,
pas même l’ombre de ton ombre,
pas même une seule empreinte de tes doigts,
pas même une petite note de musique de ta voix.
Où es-tu parti mon bel oiseau ?
Où t’es-tu envolé mon tendre amour ?

Si mon chagrin pouvait recréer le premier sentier
et mon désespoir reconstruire notre ancienne demeure,
mes doigts entre tes doigts modèleraient le même paysage
qui mène au Palais du Bonheur.

Si ma détresse pouvait te ramener à la vie mon doux trésor
et ma poésie t’enivrer encore et à jamais l’esprit,
mon coeur sur ton coeur fredonnerait la même aria
qui mène jusqu’à toi mon beau rossignol.

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