Par l'ample mer, loin des ports et arènes
S'en vont nageant les lascives sirènes
En déployant leurs chevelures blondes,
Et de leurs voix plaisantes et sereines
Les plus hauts mâts et plus basses carènes
Font arrêter aux plus mobiles ondes
Et souvent perdre en tempêtes profondes ;
Ainsi la vie à nous si délectable,
Comme sirène affectée et muable,
En ses douceurs nous enveloppe et plonge
Tant que la mort rompe aviron et câble
Et puis de nous ne reste qu'une fable
Un moins que vent, ombre, fumée et songe.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012