Ce n'est pourtant qu'un train anonyme
Face à face des secrets s'affrontent
Parfois des genoux se frôlent
Dehors la nuit se fend dans un crissement bleu
Tandis que glissent sur nos flancs
Des gares qui étirent un instant leurs lumières
Un silence étouffant retient les peurs
Et des rêves là-bas patientent sur un quai
Nous sommes la vitrine que des arbres regardent
Distraitement
Un arrêt elle s'installe
Son regard éveille les sourires
Tous les gris passent alors
Du coté de l'oubli
Le but n'est plus certain
La mer peu bien attendre
Les visages adoucis se laissent lire
Quelqu'un engage la conversation
Elle n'a rien dit
Elle ne dira rien
Elle est là c'est tout
Et chacun rassemblé
Se souvient de son humanité.
2011-01