Tel j'accompare au grief mal que j'endure,
Et au travail qu'Amour me forge, et forge,
Ce tant subtil et tant mignon horloge
Qui pend doré à ta chaste ceinture.
De dent, en dent, il roue sa mesure,
Et de penser, en penser je me loge ;
Lui doux criquant tousjours marche, et déloge,
Mon cueur débat contre ma peine dure.
Mais le petit d'un mesuré séjour,
Ne peut durer qu'une nuit, et un jour,
Loin de ta main, plus qu'Archimedienne :
Et sans te voir et jamais séjourner,
Mon long travail ne cesse de tourner,
Faisant son jour, mon éternelle peine.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012