Les violets, les ors, les verts, les pourpres fiers
Ont tonné dans le bleu naissant de l'Orient ;
Les doutes, les ardeurs, les désirs, les colères
Troublent l'océan blanc de l'âme qui m'est chère.
Pourpres et violets s'entremêlent, aveuglant
Les yeux du dieu
Soleil qui revient des enfers ;
Les doutes, les colères s'allument, enténébrant
Le cœur pur où fulgure obscur le diamant.
Çà et là des ors tels que des lampes légères ;
Plus haut planent lucides les verts évanescents ;
Les désirs, s'envolant sur le dos des chimères,
Jouent avec la lumière et le crin des crinières.
Soleil !
Salut, sauveur !
Salut, soleil vivant,
Maître du ventre nu et prince de la terre !
Salut, âme !
Et salut, chair, sauvées du néant !
Ame, donne ta grâce, et chair, donne ton sang.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012