Voix sans poumons, corps invisibles,
Lutins volants, char des oiseaux,
Vieux courriers, postillons nouveaux;
Sur terre, et sur mer, si sensibles;
Doux médecins, bourreaux terribles,
Maîtres de l'air, tyrans des eaux,
Qui rendez aux craintifs vaisseaux
Les ondes fières ', ou paisibles ;
Vents, qui, dans un cours inconstant,
Naissez, et mourez, chaque instant,
Mes jours ne sont qu'un vent qui passe.
Mon corps fait naufrage en la mort,
Mais
Dieu, du souffle de sa grâce,
Pousse mon âme dans le port.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012