Frères, de qui toujours la parfaite harmonie
Règne, sans s'altérer, dans vos vieux différends ;
Grands corps, de siècle en siècle, affermis en vos rangs,
Dont tous les autres corps sentent la tyrannie;
Éléments séparés, dont la force est urne,
Fixes, mouvants, légers, pesants, actifs,
souffrants,
Chauds, froids, humides, secs, obscurs et transparents,
Qui marquez du grand
Dieu la sagesse infime;
Pères et destructeurs de tant d'êtres divers
Qui, naissant et mourant, dans ce vaste univers, Éprouvent de vos lois la fatale puissance;
Heureux qui ne craint plus l'atteinte de vos coups,
Et qui, sur tous les cieux, loin de votre inconstance,
Peut vivre, respirer, et se mouvoir sans vous !
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012