Subtile trame d'or, aimable tresse blonde,
Beau front, trône d'ivoire où sied la majesté ;
Beaux yeux, astres d'amour, dont la vive clarté
Sous deux arcs triomphants se communique au monde ;
Bouche où la grâce parle, et l'éloquence abonde ;
Sein de lait, qui du marbre avez la fermeté,
Petits globes mouvants du ciel de la beauté ;
Mains qui gravez des lois sur la terre et sur l'onde ;
Pieds qui réglez vos pas d'un air impérieux ;
Beau port, vivant écueil des hommes et des dieux ;
Vous dont le seul défaut n'est que d'être inhumaine,
O
Sophie, ô trésor de splendeur et d'appas,
Le jour que je vous vis, que je souffris de peine !
Et que j'en souffre encore en ne vous voyant pas !
Poème publié et mis à jour le: 14 novembre 2012