C'est d'abord un petit ruisseau
D'où s'échappe un peu de musique ;
Ensuite, un arbre poétique
Entouré d'un arbrisseau !
Et le regard plus loin s'arrête
Sur le feuillage vert-foncé,
Par le haut largement percé,
Laissant voir un bout d'épinette !
Ces lieux enivrent les rêveurs ;
Ils en écoutent l'harmonie
Et croient entrevoir le Génie
Qui leur verse ses faveurs !
Rien n'est si pur que la flamme
Où le coeur alors se complaît,
Et l'homme doit à la forêt
Les chants qui montent de son âme !
Extrait de:
Fleurs du Saint-Laurent, Québec, (1929) Poème publié et mis à jour le: 19 March 2023