I
LE PORTRAIT
Oh ! Que de fois je le regarde
Le joli portrait que voilà ;
J'ai tant de plaisir à cela
Que je l'embrasse par mégarde
J'aime cet œil noir qui me darde,
Je n'adore que celui-là !
Oh ! Que de fois je le regarde
Le joli portrait que voilà !
Et quelquefois je lui bavarde,
Et je lui mène un tralala.
Qui me fait aller au delà
De l'ordinaire où je m'attarde !
Oh ! Que de fois je le regarde.
II
INDISCRÉTION
J'ai failli voir, mais n'ai rien vu
Par ta porte de chambre ouverte,
Où tu mettais ta robe verte
Pour aller à ce bal prévu.
C'était beau, c'était imprévu,
Tm me semblais divine, Berthe I
J'ai failli voir, mais n'ai rien vu
Par ta porte de chambre ouverte !
Car, je t'ai prise au dépourvu ;
En admirant ta jambe alerte,
Toute ta grâce découverte.
J'eus l'ivresse du déjà vu ;
J'ai failli voir, mais n'ai rien vu !
Poème publié et mis à jour le: 19 March 2023