Quand des mots papillons virevoltent sous ma plume, c'est alors que j'existe.
Je n'ai plus d'âge et je m'envole. Posé sur ton épaule, c'est là que j'aime être. C'est de là que je vois le mieux la grâce de ton bras. Je suis la fleur que tu examines, le nom que tu lui donnes, le vase et l'eau. Je ne te quitte plus. Je ne nous quitte plus.
Dans ton souffle une aigrette danse. Celui que j'étais court dans les prés. Encore, encore. Combien de fois ai-je joué à m'éparpiller ainsi, sur ton épaule, dans ton souffle, akène au vent … quelques secondes … des heures. Les jours s'étirent maille après maille.
Depuis longtemps j'ai posé le stylo. Je ne m'en étais pas aperçu.
2017-01