Ou l'instant court après la promesse et il se révèle fixe et présentéïste dans une Humanité servile de dominateurs ou la promesse est en lui et il se révèle amour infini dans une humanité en mouvement pour le libre et l'égal. Cette pensée est souveraine pour sortir de la création d'un fœtus du temps artificiel. Or l'on sait : le ciel a ses humeurs d'azur qui la brouille... Même si l'automne accélère les pas vers la nuit et le travail, toute naissance à l'instant y demeure en front mouvant contre l'artificiel calcul du probable gonflé dans le ventre du temps chronomètre et de sa promesse pour le futur... A s'en tenir là, il ne s'y crée que la morbide tumeur de l'enfant sorti du temps monstre.
N'attendre rien des fétiches parangons du calcul probabiliste : le futur s'en expatrie pour sempiternelle promesse d'un devenir sans la lumière de l'instant. L'on s'y brûle lentement comme au lit de cendres vives, bordé par les minutes qui courent immobiles dans un temps insensible au mouvement du réel et de son partage réel en savoir et vérités singulières. Ce qui est nier-abolir la courbe fraîche du temps indomptable dans l'instant non fixé, non normatif.
Or la kinesthésie où se touche et se déroule l'affleurement à la lumière réelle peut être victoire contre la noyade ou l'incendie de tout instant. Qu'il suspende la durée du temps et passe au fond de la moulinette de l'horloge mécanique en retrouvant celle du soleil et des nuées, touchant ce qui meut la beauté qui ne porte aucune croix pour les temps de tempête et ouvre au mouvement de la lumière à la vitesse suivie du jour qui coule en nous et hors nous.
Vie où s'enfante le poème-vie sans fœtus de temps artificiel où son continu est folle croyance à l'enfant du calcul pour le probable en promesse du futur. Cette futurologie scientiste ne tient rien du doute et des songes propres au poète et au savant. Pour tenir « l'eau des songes », il faut avoir l’œil sur la lumière où le feu de la terre suspendu en ses abîmes remonte à la surface des sources et se lie au soleil... Le doute nous amène à ce mouvement des rêves à partir de ce mouvement horizontal et vertical qui touche l'océan des villes et tout océan dans sa profondeur et sa surface. Affleurant réel et son mouvement, il nous parle dans notre patience pour beauté, charme prenant grâce en nos sens.