Ils barrent mon horizon
Je les toise de haut
Mesurant la distance
Et je prends mon élan
Toute cette masse obscurément verte
Se faufiler à l'intérieur
Se sont des arbres à l'alignement
Avec en première ligne
Cet ourlet bien serré
De ronces et d'arbustes mêlés
Impénétrable
Un ciel bas que les cimes chatouillent
Joue une pluie sinistre
Rayures opaques
Ma peau entamée jusqu'à l'os
Cette forêt que j'aime est bien triste aujourd'hui
Pourtant le sol a soif
La mousse se régale
Et la feuille se douche
Et le bois craque de bonheur
Voici que s'ouvre le passage
L'antre vert m'avale
Aucun oiseau ne chante
Mais les odeurs
Leur palette occupe toute la place
Une musique olfactive
Toutes narines déployées
Délivré je respire.
2011-01