Tes yeux ce ne sont pas tes yeux mais la doublure de la
nuit tes mains ce ne sont pas tes mains mais une virgule à
collerette tes cuisses ce sont des hélices pour chasser le mal de
dents
et tes dents justement c'est un arbre dont les racines tiennent dans leurs mains mes oreilles
Ta chevelure pleut sur mes paupières quand il fait beau
tes pieds de suie fraîche descendent des cintres lorsque j'appelle un taxi
Sur tes ongles poussent se développent et se multiplient des plantes qui sont mes joues
Avec tes rubans tu lies nos étreintes
et avec tes genoux c'est mon nez que tu nourris
Tes lèvres ce ne sont pas tes lèvres mais un troupeau de bœufs sur les pâturages de mon sang
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012