I
Seul trou dans le tissu
De silence et d'eau lente
Où rien n'osait bouger,
Au bord d'un bras de mer,
La mouette aux yeux frêles
Déchiquetait sa proie.
II
Un seul cri, mais, soleil, Évite-nous les tiens.
Un seul cri, c'est assez
Pour casser l'équilibre.
Tant d'amour a manqué
Qu'on ne s'y connaît plus.
III
L'eau a rêvé de toi,
Soleil, en ton absence.
Elle a rêvé de toi :
Tu viendrais sans crier.
Elle a rêvé de toi
Qui serais apaisé
D'avoir longtemps dormi
Près de l'ombre apparente.
IV
Sable et vase, en travail
Pour devenir de terre,
N'avoir plus cette soif
De mer et de marée
N'avoir plus la mouette
Comme éterneUe sur sa proie.
V
Il y a sacrifice,
On ne sait pas de qui,
A moins que ce ne soit
De celui qui régarde.
Poème publié et mis à jour le: 12 March 2014