Courant que je remonte au bruit des lavandières, les souvenirs s'éloignent comme l'horizon argenté de l'océan. La rivière a des méandres, bientôt je ne verrai
plus rien.
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Si les cordes étaient tissées avec les cheveux de mes amours, de mon éternel amour, elles feraient quatre-vingts tours du monde.
Oh ! que la nuit est longue pour celui qui attend l'aimée. Profitons-en pour travailler la prose. Quand l'aimée viendra, je ne la reconnaîtrai plus : « Qui êtes vous,
Madame ? »
Au moineau convient la gouttière Au poète le rocking-chair.
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L'amour est comme le mal de mer.
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L'âge guérit de l'amour comme le petit jour guérit de la nuit. Qui me guérira de l'ennui sinon le Champagne et les femmes.
Suis-je donc un vieillard à ce point que la prudence et la raison seules me parlent et que je les entende. Pourtant, ô toi, le chant du charretier breton, tu m'as fait longuement
pleurer hier soir.
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Chauffeur ! plus vite ! plus vite ! mais non, hélas... ralentissez !
»
Trois fleurs sèches dans cette lettre et mes rancunes sont évanouies. Trois lignes ! et quelle autre pourrai-je aimer que toi.
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ô Minerve ! La lance est comme son corps, le bouclier comme sa poitrine, le casque est comme sa pensée et ton serpent comme son cœur. Au feu, pompiers ! ce n'est que moi qui
brûle.
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Cachons l'amour derrière les rideaux tirés. Il me semble que j'aime davantage quand la moquerie de tout Paris me fait une muraille close.
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Les agents de l'Assurance arrivent après que tout est consumé.
Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017