OUVRANT OSCILLO BATTANT
Assis sur le rebord de la fenêtre
A l’horizon d’une lune d’automne
De mes lèvres la fumée frisonne
Je souffle le froid de mon être
La nuit au hasard s’élance
En étreinte d’ombres inachevées
Aux heures où le silence se balance
Sur le rythme du réveil déglingué
Assis sur le rebord de la fenêtre
Les yeux fardés d’étoiles
Je fuis le sommeil carcéral
Et le matin qui chasse les rêves
Les saisons tournent les pages
Les paysages prennent de l’âge
Feuilles rouillées, le gel en cheveux blanc
Les arbres sous un linceul de lierre, tremblant
Assis sur le rebord de la fenêtre
Je respire tes faux airs
Tombeau et doux mensonge
Que la nuit prolonge