Poèmes

Offrandes a Divers du Faune

par Stéphane Mallarmé

Le
Faune rêverait hymen et chaste anneau

Sans les nymphes du bois s'il s'avisait d'entendre

Au salon recueilli quand le grand piano

Tout comme votre esprit passe du grave au tendre.

Laid
Faune ! comme passe aux bocages un train
Qui siffle ce que bas le chalumeau soupire
Vas-tu par trop de flamme empêcher ce quatrain
Maladroit à la taire

ou, s'il la disait, pire.

Ce
Faune, s'il vous eût assise
Dans un bosquet, n'en serait pas À gonfler sa flûte indécise.
Du trouble épars de ses vieux pas.

Faune, si tu prends un costume
Simple comme les liserons
Dujardin et moi non posthume
Nous te populariserons.

Pan

tronc qui s'achève en homme
Moins gravement embrassait
Les pipeaux

que je ne nomme
La comtesse de
Grasset.

Sylvain d'haleine première
Si ta flûte a réussi
Ouïs toute la lumière
Qu'y soufflera
Debussy.



Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012

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