Si je n'écrivais ni chantais en mon langage bien françois.
Blutant le grain d'oïl entre mes lèvres,
Entre tous les parlers du monde aux mille voix ayant le choix
Prenant qui va de
Paris à
Sèvres, —
Je donnerais cent millions de sons élégants et diserts
Pour goûter ta rude mélodie...
Pour emprunter ton parler haut,
Thibet, tes grandes voix dans le désert.
Le jet de ta rude épiphanie...
Tes jeux de mots assonances : un son ! un saut : mots d'un seul ton...
Monosyllabes ail itérés
Comme un thé beurré chaud et gras, versé du pot du marmiton
Coule sous les langues altérées
Comme un déferlé fleurissant couleur de langues et mantras
Que ces récitants
Ces rudes marcheurs au repos, ces escaladeurs aux sommets...
Ces diseurs de plus grande aventure
Quand le corps se détend avec la langue, et s'en remet
Aux mots escaladant l'aventure...
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012