Les vrais dévots à ta gloire massive ; les vrais pèlerins de ton poids,
—
Carabes à triples pattes maigres, —
Ce sont tes porteurs élevant des poids plus pesants que leur poids.
Soufflant, piétinant parmi les aigres
Granits ou par les silex éclates dans les déjets de tes torrents...
Ils t'offrent,
Thibet, leurs faix errants.
Parfois arrêtés, suspendus, — non pas épuisés — ils s'adossent
Au court bâton qui
Ils te mènent obscurément leur patience sur une bosse
Hissant leur offrande bien pesée.
Soit le chaudron de for fondu — scarabée sombre — capuchon noir
Ils en lèvent par trois à la fois
Ou bien le thé pressé en briques dont chaque ballot
Ce sont des chinois étrangers.
Faut-il les suivre dans le geste ?
hniter cette démarche preste ?
N'osant me prendre au fardeau d'homme j'ai tâté celui d'un enfant
Et, tôt, basculé face en avant!
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012