Poèmes

Ô Pays de Silence

par Georges Haldas

Voici le train du soir

C'est la fin de l'été

Je suis debout
Je veille

comme un grand tronc malade

J'ai les yeux pleins d'abeilles

Mais je vois la montagne

et la ville et la plaine

Tout un pays à moi

qui ne fut pas à moi

Une vie où j'étais

sur le point de gagner

Où je n'ai pas gagné

Et rien que de le voir

ce pays de douceur

ses lacs ses promontoires

ses villages le soir

pareils à des colliers

Avec son autostrade

et ses bruits réguliers

Moi qui voulais tout dire

dans cette fin d'été

Je n'ai pas pu parler



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top