NON ! LES FLEURS NE FANENT PLUS !
Foudre et tonnerre sur les hellébores noirs
Oui ! Des temps d'assassin cognent
Et s'emportent avec souffle court
Sur les fleurs d'hiver !
Mais les éclairs les illuminent
Comme des feux d'artifice
Chassant ce qui
Les plongeait
Dans l'obscur
Une infinité de songes
Sort alors d'elles
Comme une saine rosée
Les rendant visibles
Le long des murs
Des maisons !
Ce sont révélations
Pour celui qui veille
Et se recueille
Dans la nuit -
Simples coups d’œil !
Ces beautés résistantes !
Un surcroît de floraison
Réunissant les hellébores
Aux parterres de
Chrysanthèmes
Fait apparaître
Les roses avec leurs piquants
Les saisons des amours
Traversent encore
Les cœurs des
Humains
Et ils ont été entendus
Dans leurs vives
Pulsations
Maintenant – ils chantent
Un même ciel – quand
Le matin revient
Débarrassé de tout
Frimas demeuré
Un temps
Après les orages
Dans l'aube hivernale …
Et le mauve de l'horizon
Se confond avec
Les derniers
Feux des
Fauves automobiles
Appel de tous arbres nus :
Sève déversée dans
Les mains du poète :
Il s'agit de couvrir
De lumière
Toute fleur inconnue
Ou simplement
Cachée par
Un masque de brouillard
C'est une seule floraison
Pleine d'un souffle
D'espoir
Au midi du jour