Moins je la voy, certes plus je la hays :
Plus je la hays, et moins elle me fasche.
Plus je l'estime, et moins compte j'en fais :
Plus je la fuys, plus veulx qu'elle me sache.
En un moment deux divers traictz me lasche
Amour et hayne, ennuy avec plaisir.
Forte est l'amour, qui lors me vient saisir,
Quand hayne vient, et vengeance me crie :
Ainsi me faict hayr mon vain désir
Celle pour qui mon cœur tousjours me prie.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012