Au hérisson disloqué sur la route
À ton zona de douleurs
Aux cris qui montent de la mer
À l'hôpital qui pleure son défaut de soins
Aux ronces du temps
Aux hommes morcelés qui ne se ressemblent plus
À la mort qui crache son venin de bombes
Oui gaulois le ciel peut nous tomber sur la tête
Au premier chagrin d'amour de l'adolescent
À ces tueries de banlieue pour un bout de trottoir
À l'obscène richesse
À la mouche qui m'agace et que je chasse à la tapette
À la soupe trop chaude qui me brûle la langue
À l'enfant dont on moque le handicap
À la couleur de peau qui fait les différences
Aux barreaux des prisons et de l'âme
Aux barbelés aux murs aux bunkers
Aux cercles de l'exclusion
Aux suicidés mutilés de la vie
À l'ami qui s'égare
Aux gares aux grands départs aux faux départs
À la vipère du fric qui m'avale sans me digérer
Aux corbeaux noirs cloués sur la porte des granges
Aux fausses transparences qui ont tout de l'opaque
Mal
Tout me transperce me déchire
En vrac
Sans hiérarchie
2016-06
Au sujet de Marcel Faure
A Propos
Présent dans quelques revues, j'ai aussi publié un recueil "Petite fugue stéphanoise" aux éditions l'Harmattan.
Poème publié et mis à jour le: 27 April 2021