Poèmes

Lobélie

par Paul Neuhuys

Le
Narcisse du poète s'égarait dans les hauteurs: il était à la recherche d'un âme sœur parmi les fleurs.

Il rencontra la
Claudinette le
Pied-de-nez, la
Botte-au-cul, l'Oreille d'ours, la
Cardamine... mais aucune ne répondait à ce qu'il voulait qu'elle fût.
Aucune de ces fleurs, aucune n'était l'étrange fleur de soie l'étrange fleur de soie si fine qu'elle porte sa fin en soi.

Narcisse n'aimait que soi-même et, redescendu des hauteurs, allait s'endormir sur la berge lorsque surgit l'étrange fleur, l'étrange fleur hermaphrodite en robe à limbe
bilabié.

Sa
Lorelci, son
Ophélie, c'était la pauvre
Lobélie, la fleur qui se juge laide parce que

personne ne l'aide, c'était la pauvre
Lobélie la douce fleur de pauvreté...


Moi qui m'endormais sur la berge, allons, dit-il, nous asseoir là...
L'amour vient sans qu'on le cherche car on le cherche où il n'est pas.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

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