Poèmes

L'Espoir Trompé

par Adélaïde-Gillette Dufrénoy

Espoir

Après un an de mortelles douleurs,
Quand de mes feux j'allais guérir peut-être,
Dans la retraite où je cachais mes pleurs
Soudain j'ai vu l'infidèle apparaître.

Son air ému, son discours enchanteur,
Et son regard, qui, dangereux flatteur,
Quand il le veut dit si bien je t'adore,
D'un doux espoir ont fait battre mon cœur ;

J'osai penser qu'il m'aimerait encore :
Je recueillis ce regard, ce discours,
Cet air ému, cette douce promesse
D'être pour moi comme dans mes beaux jours ;

Mais rien, hélas ! n'était de la tendresse.
Je ne devais qu'au désir d'un moment
De son retour l'ivresse mensongère ;
Mon court bonheur ne fut qu'une chimère ;
Je le paierai d'un éternel tourment.

Extrait de: 
1813, Elégies



Poème publié et mis à jour le: 23 July 2021

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