Aussitôt que le jour brisant leur reposoir
Dégèle les yeux bleus porteurs de maléfices
Leur regard se dépêche en quête d'aventures
Mais ils gardent encore un tel frisson nocturne
Que tous les prétendants tremblent et n'osent boire
Gare au naïf pécheur de perles matinales
Qui demande la perle à leur perfide éclat
Car le dieu de la nuit vit dans leurs eaux profondes
Et sa main en secret double leur bleu de noir
Intrigué cependant par le jeu des paupières
Un cœur d'oiseau voltige autour de l'éventail
Hésite puis se penche au bord du flot mielleux
Qui songe à lui ravir ses chansons et ses plumes
Et le sourcil tracé par un soin d'équilibre
Se déplace un instant pour forcer la victoire
Dans un effort cruel qui durcit et dérange
L'arcade qui préside au fini du détail
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012