Que disait ce matin le pied gauche au pied droit
Quand au lever du lit mon regard étonné
Dénonça leur blancheur apparemment docile
Peut-être disait-il que le réveil l'attriste
Qu'il préfère roder seul pendant mon sommeil
Qu'il répugne au devoir de marcher sur la terre
Après avoir sellé les brumes matinales
Et porté le phosphore au flanc des
Juments noires
Et le pied droit de dire approuvant le pied gauche
Qu'un pied d'homme en effet mérite des vacances
Vu ses efforts passés dans le temps et l'espace
Pour saisir le secret du parfait mouvement
J'ai compris votre plainte
O mes chers
Intrigants
Et je voudrais un soir de fête et de carnage
Décapiter le dieu dur et jaloux du temple
Et planter à jamais vos deux colonnes veuves
Dans la plaine au milieu de mon âme endeuillée
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012