Surface de la
Terre
Où nulle action de guerre ne m'attache
Ruines des châteaux d'Anne
Suscinio le
Guildo
Josselin
Surface de la
Terre
Dont mille millions de cœurs
Disposent autrement
Je ne sais plus le nom des arbres
Les étoiles quittent par groupes ma connaissance
Et brillent seules à l'homme à fond d'univers
Eux moi ce que nous fûmes
Se dérobe à nos rencontres
Je vis avec elle comme depuis toujours
J'ai laissé la maison sans m'assurer d'une autre
Et l'église est comme une femme
Que je ne peux savoir si j'aime
Les oiseaux volent sans nom
A leur place tu marmonnes
Ces périphrases comme
Dans les dialectes périssants
Où les femmes coixtournent les mots tabous
Je ne sais plus le nom des arbres
Les étoiles quittent la connaissance
Un poète ne peut
Supporter la froideur des hommes
O passé passé révolu dalles
Insignes au pied froid
Occam
Héloïse ou
Clairvaux
Poussière d'où me viendrait votre mémoire
A force de quel souffle
Il eût fallu gagner la rive de leur art
Le savoir ne m'est plus que poème effrité
Je : nœud le plus douloureux d'être
Et voué au plus dur dénouement
Le soubresaut d'un mort recroquevillé
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

