Les lys me semblent noirs, le miel aigre à
outrance,
Les roses sentir mal, les œillets sans couleur,
Les myrtes, les lauriers ont perdu leur verdeur,
Le dormir m'est fâcheux et long en votre absence.
Mais les lys fussent blancs, le miel doux, et je pense
Que la rose et l'œillet ne fussent sans honneur,
Les myrtes, les lauriers fussent verts du labeur,
Les lys me semblent noirs, le miel aigre à
outrance,
Les roses sentir mal, les œillets sans couleur,
Les myrtes, les lauriers ont perdu leur verdeur,
Le dormir m'est fâcheux et long en votre absence.
Mais les lys fussent blancs, le miel doux, et je pense
Que la rose et l'œillet ne fussent sans honneur,
Les myrtes, les lauriers fussent verts du labeur,
J'eusse aimé le dormir avec votre présence, due si loin de vos yeux, à regret m'absentant,
Le corps enduroit seul, étant l'esprit content :
Laissons le lys, le miel, roses, œillets déplaire,
Les myrtes, les lauriers dès le printemps flétrir,
Me nuire le repos, me nuire le dormir,
Et que tout, hormis vous, me puisse être
contraire.
Poème publié et mis à jour le: 19 October 2022