O déchirants accents de mes destins contraires :
«Es-tu l'ange ou l'esclave aux gages d'ici-bas,
Ame, dis ton secret » — «Femme, tu dois le taire
Et soumise à la vie, arrête ce combat. »
Hélas, fouler aux pieds ma lyre et mes cymbales
Détourner mes regards de l'aube et du couchant
Etouffer mes sanglots, mes hymnes triomphales
Souffles qui gonfliez la voile de mes chants...
«Il est un grand devoir d'humaine servitude
Femme voici ton champ, ton âtre et ta maison
Croise aux trames des jours le fil des solitudes
Et de l'humble rouet dévide la chanson... »
Du Passé fabuleux un souvenir m'appelle :
Prométhée enchaîné se dresse entre ses liens
Un vautour à son flanc s'agite et le flagelle
L'Homme fixe les cieux, mais la terre le tient.
Poème publié et mis à jour le: 27 April 2025