LE SOLEIL DES AMANTS DANS LA NUIT QUI TOMBE
Tout doucement le charroi du jour vire au gris
Dans les nuages-rois avançant dans le vent
Des fauves de ville – monte un chant non aigri
Dans la nuit mauve il trace un chemin de savant
Alors la chair des mots se place innocemment
Dans la fugue des feux rhizomes qui résonnent
Jusque dans l'horizon noirci incessamment
Sans que rouges braises viennent et y détonnent
La veille des amants met à l'aise le soir
Leurs paroles vermeilles jointes aux sourires
Poussent la belle ardeur d'un poème – à surseoir
A la lune absente – en éclaireur du désir