LE PRINTEMPS S'ANNONCE AVEC LES AMOURS
Du léger sabre du soleil
Une fine lame de miel
Pénètre tous les arbres nus
Printemps hésitant dans les nues
Tu attends aux portes que tire
Le vent au ciel qui tant soupire
De n'être lui aussi dévêtu
Mais … Hiver ! Tu es si têtu !
Vas-tu pleurer parmi les gens
De toutes tes larmes d'argent ?
Dans les rues - entre tous les murs
La circulation prend l'allure
D'une belle évasion vorace
Midi : carrefour de ses traces ...
Ce samedi lance le cours
Ici - d'un amour si vivace
Qui lentement s'épanouit
Malgré toi ! Soleil évanoui ..
Son heure avance sur les fleurs
Ses registres sont au bonheur
Ils se déroulent en fontaine
Il coule dans le ciel si terne
Et sur lèvres du macadam
Il assouplit notre dure âme
Avec le chuchotis du vent
Ses rêves blottis sous auvent
Charment tous les pauvres discours
Comme au saint prurit de son cours
Et la pointe du temps s'effile
Pour qu'au creux percé de la ville
Se déshabille notre vie
Du faux costume de l'envie
Nous levons ce qui nous a plu
Debout nous ne gémissons plus
Nous attrapons toute la joie
Dans la toile qui nous rend voix …
Celle de la ville où tu tends
Ta main ! O Soleil : A l'instant !