Nous roulons dans les ténèbres sans rythme.
Des flocons tourbillonnent.
Éclipsant la lune, la neige épouse notre haleine.
Furieuse, la bourrasque suit la cadence.
Sur une terre morte, nos pas cahotants
s'engendrent,
petitement,
dans la couleur, par leur propre souffle
Effrayée, la nuit
essaie de s'endormir
sur un lit gris aux draps blancs
Le pourra-t-elle, tandis que les amants claquent des dents ?
Au sein d'une chaotique harmonie,
je me noie dans l'insomnie
O rage de vivre la splendeur d'une nature indifférente !
Je racle ma mémoire,
en quête de souvenirs
et attends les heures du jour fleuri.
Par, la parole, je vais me réinstaller dans la vie : le rythme me réchauffe, et le poème m'abrite
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012