Le papillon, qui s'eslance en la flamme,
Sans se vouloir esloigner de ses feux,
Me doit servir d'un
Patron vertueux
Pour rechauffer la glace de mon ame.
Cest
Elément luy est plus doux que basme,
Bien qu'il luy soit nuisible, et dangereux,
Il ne craint point le tourment chaleureux,
Mais de mourir dans l'amoureuse trame.
Helas ! mon
Dieu, subject de mes amours,
Helas ! combien devrois-je ardoir tousjours,
Me souvenant de la flamme divine,
Dont vous purgez ceux qu'il vous plaist toucher,
Brusles mon cœur, mes péchez, et ma chair,
Et de vos feux embrases ma poitrine.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012