J'écoute de vieilles chansons, en murmure d'éternité,
Des riffs de vieux garçons, des échos d'amours fanés.
L'accordéon soupire, l'harmonica gémit,
Et parfois, je suis d'accord : sol, mi, ré, la, en harmonie.
Des refrains connus par cœur, partitions de notre passé,
Des copains, des haut-parleurs, souvenirs entrelacés.
Des solos envoûtants, quelques notes de piano,
Des grands classiques indémodables aux plus originaux,
Des bouquets de notes, fredonnés comme la brise,
Des pétales de solfège, où la mélodie s'enlise,
Des corolles d'arpèges, des chorales qu'on reprend,
Aux cymbales percutées, aux cordes vibrantes et aux cuivres triomphants.
Comme un poème de Rimbaud, une Rhapsodie soudaine,
La mélodie des mots me séduit, crescendo, sereine.
Le rythme et le tempo sont ce que l'amour est à la tendresse,
Les ballades au grand cœur et les couplets de maladresse.
Lorsque la fin du concert sonne ,mon âme s'émerveille,
Portée par la musique, ses échos sans pareil.
Des chefs-d'œuvre gravés, pour l'éternité qui passe
Je continuerai de chanter, en une ultime audace.