Poèmes

Le malfaisant

par Rapiteau Claude

C'était, si loin déjà, une jolie parcelle
Propre comme il se doit et fière d'être un champ
Elle se voyait là, plus qu'un simple modèle
Le jardin de la terre offert à ses enfants

Toutes sortes de grands et de petits qui naissent
N'avaient pour seule envie qu'un bon garde-manger
Où puiser seulement ce que nature laisse
Pour une vie saine et fort bien équilibrée

Plus tard il arriva, après mues successives
Qu'un être malfaisant voulut dicter sa loi
"Qu'importent les dégâts pourvu que moi je vive"
Au lieu d'un "je panse car, pour tous, je le dois"

Seul au milieu du champ, qu'est devenu cet homme :
A perdu la tête, porte encor le chapeau
C'est un épouvantail qui se donne une forme
Il est vêtu de noir, mais il n'a plus de peau

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