Le héron croit-il
que je me tiens comme lui
sur une seule jambe
sans péché
ni châtiment ?
Croit-il que la mer
est le miroir des miens
et que les vagues retombent sur mes épaules
comme la bruine
alors que les visages passagers
ont tatoué leur peur
sur le mur de la chambre étroite ?
O héron
comme toi
je cherche sur les trottoirs
l'écho d'une herbe
l'instant fugace de l'errance
Je guette les pupilles des enfants
je noue des nuages autour de leurs voix
et souvent je dénoue dans les gorges
les cris du désarroi
Ô héron
toutes les branches ont porté le noir
Les larmes du temps les ont recouvertes
Alors quitte ta place
et phénix
renais de tes cendres
Fais tes ablutions avec des miettes de lumière
et le matin viendra à toi, appétissant
appétissant
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012