Sorti de l'empyrée des océans supérieurs
Sorti du zénith des cieux souterrains
Le petit bout d'os
Le fils de l'os mon beau poisson
Miroir transfigurant os à jus
Face pâle incendie des miroirs colorés déteints mais déformants
Pleure ricane
Car le jour qui se lève est le jour de l'affront
Du blanc
Le grand jour blanc qui passe à travers les murailles
De boue
Mais parle au moins dis quelque chose
Et surtout tais-toi ne fais pas peur
Dis quand même que
Ce jour ne passera pas sans poches
À explosions inimaginables
Et qu'il pleuvra
Du beurre et du sang agglutinés
Alors le fils de l'os s'endort en s'éveillant et dit
Renoncule somnambule
Que le chapeau haut de forme qui recouvre les maisons ne doit pas décevoir
Je souffre
Et j'aime
Un œuf de pou particulier et ta sœur
C'est pourquoi j'imagine un immense délire
Où se noie l'ivre-mort qui croit apercevoir
L'aurore horrifiée dont on ne peut que dire
Qu'elle porte en son sein l'immense amour du noir
Que les hommes explosion à faces d'étincelles
On n'en fait plus
Ou si peu
Que les queues
Des serpents à sonnettes et des dieux
Sonnent amphigouriques à mort
La mort en dentelles des morts
Miroir en plâtre
En dansant avec des danseuses si belles
Qu'elles échauffent
Des danseuses si belles
Que leur beauté fait penser à l'œuf
À la houle à la mort
Le fils de l'os s'éveille en s'endormant et dit
Bonjour
Vous ne pouvez y croire mais cela arrive
Pourtant
Il fait bleu il fait soif il fait boire
Il fait feu il fait noir il faut boire
Et manger
L'hostie le beefsteack le sandwich le calice
La
Palisse et ta sœur
Si belle
Qu'elle en crie
Comme aux jours trépassés où sa beauté naquit
Parmi les pleurs les schistes les glaives et les rois
Qui ne pouvaient survivre à leurs désastres rocailleux
Et moins encore à eux
Le fils de l'os tout écailleux s'endort en s'endormant et
bien éveillé dit
Bonsoir
Et ajoute poire sans savoir pourquoi
C'en est trop
On l'agrippe par chèvre-feuille qui chèvre-pied
Mais juste
À ce moment béni des oiseaux de leurs plumes
Le fils de l'os marche sur la tête
De ses pieds
C'en est trop l'entrepôt est bondé
Jusqu'à la garde
Barrière républicaine et myope
Alors le fils de l'os s'endort en s'éveillant
Et crie
À cause de la journée de huit heures
On ferme
Aussitôt les fermes répondent à son appel
Bondissent en mugissant de toutes leurs vaches à cornes
Alors le fils de l'os disparaît en disant
Adieu
Dieu paraît c'est la fin de tout donc il faut rire
Mais le fils de l'os pleure
Et son délire empire
Nul ne sait calmer
Sa colère collant l'air où nul ne sait aimer
Sa sœur
Qui devient tricolore et sournoise
Et pleure
Sa sœur laitière où
Dieu par les cornes veut boire
Sans soif
Alors le fils de l'os se corne en mugissant les vaches
Le chapeau des maisons devient mansuétude
Pour faire rire tout le monde et les dieux
Qui pleurent leurs cornes
Dévorées à jamais par le fils de l'os qui crie c'est
Assez
Les cétacés arrivent c'est une baleine
De corset
Qui crie à boire le jus
Du fils de l'os de dieu de la vache
Dont les cornes empestent
Ma joie délirante
Malheureusement se suicide
Par mégarde républicaine et vache
Dont les cornes et les dieux
Ont soif également
Et chapeau haut de forme
Qui pleure
Sur le fils de l'os de dieu dont les cornes sont vaches
Pour le toréador plein de mansuétude
Qui pleure
Sur le sort de la vache qui chante
Chante chante chante
Sans savoir au juste pourquoi
Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017