Feuilles d'années gisent mortes vivantes.
Qu'avais-tu fait dans toutes les saisons ?
Ennui folie, le désir qui se vante ?
Ennui folie et reste à la maison !
l'amant printemps et l'été doux à suivre
gouffres d'hiver aux pieds noirs et,poivrés. .
Qu'avais-tu fait dans toutes les saisons ?
Or ils m'ont dit «
Vous n'êtes pas le même ! »
Dieu pétrissant.
Il a repeint la gaine.
Les gens m'ont dit vous n'êtes pas d'ici
qui sait quel mot je saurais le mieux dire ?
«
Allez !» —
Je suis d'une contrée lointaine
Ah ! laissez-moi toucher les cheveux de la reine.
Sur ma sandale est tombée d'une main
terriblement parue au marbre dur
poignée de terre indiquant le destin
et sur ma tête enlevant toute joie.
Un cavalier de ferraille et de soie
chlamyde au vent sur un cheval d'airain
il était femme et du fer de sa lance
il m'a touché d'amour et d'épouvante.
Feuilles d'années gisent mortes vivantes.
Le monde entier noircit devant nos yeux.
Le cavalier c'était l'ange de
Dieu.
Celui qui m'a aimé celui qui m'aimera celui qui m'a aidé ?
Ta grâce ô
Dieu cica
elle rechampit mon corps
le paysage est comme une église
et les gens comme une musique suave.
Tirez-moi par vos rubans d'amour
au-dessus de la mer rose
je suis oiseau, je suis aviateur
je suis éclos dans une apothéose.
Pourquoi souhaiter l'argent
des gens ?
Pourquoi souhaiter l'amour
des boucs ?
Pourquoi souhaiter l'annuaire
de guerre ?
Pourquoi souhaiter la gloire
des pères ?
Pourquoi le voyage
des sages et même la détresse
des messes ?
C'est dans une île un parterre de roses une île bleue parmi les flots du
Rhin douze héros en défendent l'entrée.
Triomphez-en vous m'aurez en festin et de vos bras pourrez ceindre mes reins.
Là vous verrez fillettes couronnées dans la forêt s'ébattre avec les nains.
Panthères y sont ornées de rubans roses conduisant chars où chantent les ondins le lion y parle et la colombe y pose sur ses crins d'or des tentes de satin.
Là
Dieu s'entend avec dame nature et les démons avec toutes vertus, la joie d'aimer n'est plus une torture on peut aimer sans perdre son salut.
Là demeurait la rose fleurissante auprès de l'éternelle source de la science science et sagesse y coulent à ruisseau le doux remède à sottise et des sots.
Chacun de vous, sachez-le
entre sa bouche et son ventre
porte un petit miroir d'argent
pour que les anges se regardent.
C'est un crime, un grand crime
de l'abîmer, de l'enfumer.
Si vous m'en croyez, prenez garde
jusqu'au jour de la mort
de ne pas le salir avec vos péchés.
Avec vos péchés vous le salirez.
Il y a des malheureuses qui sont comme des tuyaux de cheminée.
Prenez garde, car au
Jour du
Jugement
le
Seigneur jettera un coup de soleil
dessus et gare à qui ne sera pas propre
celle-là comme un calice de messe
ira du côté gauche
chapeau et coiffe et corset sabot et tout
et
Dieu ne s'occupera plus d'elle.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012