Le cheval disparaît en cendre
Avec de longs hennissements...
Du ciel en feu semblent descendre
Des hurlements! des hurlements!
Lénore entend des cris de plainte
Percer la terre sous ses pas...
Et son cœur, glacé par la crainte,
Flotte de la vie au trépas.
C'est le bal des morts qui commence,
La lune brille...
Les voici!
Ils se forment en ronde immense,
Puis ils dansent, chantant ceci :
«
Dans sa douleur la plus profonde,
Malheur à qui blasphémera!...
Ce corps vient de mourir au monde...
Dieu sait où l'âme s'en ira! »
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012