Voyager sans but plait à la jeunesse,
Mais l’âge en venant m’affadit ce goût
Et je ne pars plus sans savoir par où,
Sans qu’un but précis, un désir me presse.
Hélas, pour celui qui suit un dessein,
Voyager n’a plus la douceur première
Dont l’étincelait forêt ou rivière
A chaque nouveau détour du chemin.
Pour rendre à l’instant la fraîche innocence
Que n’occulte plus quelque astre rêvé,
Voyager doit être un art retrouvé :
Du vaste univers partager al danse
Et vers un lointain longtemps cultivé,
Même sans bouger, rester en partance.
Poème publié et mis à jour le: 03 July 2019