Montrer le crime
C'est déjà dénoncer
Désigner l'assassin
C'est déjà lutter
Oh la démocratie
Mais à quelle échelle
On trouvera toujours une majorité
Pour désavouer une majorité
La démocratie serait-elle tyrannie déguisée
Première alarme
Souvent nos gouvernants
24%100 des exprimés
Quelques pourcents des inscrits
Prétendent imposer une politique
Les présidents sont-ils des dictateurs
Ah les contre-pouvoirs
Des corps constitués
Des esprits formatés
Voilà qui est dit
Deuxième alarme
La rue manipulée
La pensée déformée
Les journalistes contrôlés
Le crédit tout puissant
Ohé la liberté
Liberté d'ignorer les réalités
Liberté de porter des armes
Liberté d'engranger pour soi seul
La liberté serait-elle un péché d'orgueil
La liberté je la connais d'avance
Elle ne sait rien des hommes
Tout dépend me direz-vous
Mais le peuple dépend-il d'elle
De cette Marianne assoiffée de sang
De cette Marianne assoiffée de fric
De ces démocrates si mal élus
Qui ne savent rien de la vie
C'était ma troisième alarme
Je rêve d'un concert sans chef d'orchestre
D'un ruisseau d'une rivière d'un fleuve
Et de la mer vague après vague
Du bleu du ciel
Et de ta jupe et de tes hanches
Ta peau comme une page blanche
Je rêve et j'entends des pas devant ma porte
J'ai la plume qui tremble
Il est si tard
Il est trop tard
C'et mon voisin qui hurle
Moins fort tes mots
Je veux vivre assisté
Me voici confiné dans mes désespoirs
Ô mes bourreaux si tendrement aimés
Seriez-vous plus durs que nos tyrans
Je me dénonce de ne savoir éduquer
L'autre est aussi ma prison
Et vous les mères
Douce musique du ventre
Bergères des nouveaux nés
Pourquoi vous taisez-vous
Vous désigner est-ce vous accuser
Contre vos seins le temps s'invente
Un futur que votre lait nourrit
Je passe avec ma peine
Saisons de brumes saisons de flammes
Dans la cendre des jours j'attise l'or des mots
Pour déjouer ce qui me persécute
L'angoisse et le cri
2017-10