Poèmes

Lamento

par Paul Verlaine

Paul Verlaine

La ville dresse ses hauts toits
Aux mille dentelures folles.
Un bruit de joyeuses paroles
Monte au ciel, rassurante voix.


Que me fait cette gaieté vile

De la ville !

Quelle paix vaste règne aux champs !
L'oiseau chante dans le grand chêne.
Les midis font blanche la plaine
Que dorent les soleils couchants.


Peu m'importe ta gloire pure.

Ô nature !

Avec les signes de ses flots.
Avec sa plainte solennelle,
La mer immense nous appelle.
Nous tous, rêveurs et matelots.


Qu'est-ce que tu me veux encore.

Mer sonore ?


Ah ! ni les flots des
Océans,
Ni les campagnes et leur ombre,
Ni les cités aux bruits sans nombre.
Qu'édifièrent des géants.

Rien ne réveillera ma mie
Tant endormie.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

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