Poèmes

L'Allée

par Paul Verlaine

Paul Verlaine

Fardée et peinte comme au temps des bergeries,

Frêle parmi les nœuds énormes de rubans,

Elle passe, sous les ramures assombries,

Dans l'allée où verdit la mousse des vieux bancs.

Avec mille façons et mille afféteries '

Qu'on garde d'ordinaire aux perruches chéries.

Sa longue robe à queue est bleue, et l'éventail

Qu'elle froisse en ses doigts fluets aux larges bagues

S'égaie en des sujets erotiques, si vagues

Qu'elle sourit, tout en rêvant, à maint détail.


Blonde en somme".
Le nez mignon avec la bouche

Incarnadine , grasse et divine d'orgueil

Inconscient. —
D'ailleurs, plus fine que la mouche

Qui ravive l'éclat un peu niais de l'œil.



Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017

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